Le jour 5 ne sera pas celui du ravissement du paysage ou des temples mais celui du voyage intérieur.
Tout d’abord une météo catastrophique, pluie légère au départ de Tokushima, et intense au départ du temple 18.
Tokushima a certain côté sympathique mais n’est pas la plus belle ville du Japon. Aussi départ sous une pluie légère, je me trompe déjà de route et part à l’opposé..500m plus loin demi tour. Je repars dans le bon sens.
Il faut avaler les kilomètres jusqu’au temple 18. Les bâtiments défilent et ne retiennent pas mon attention. La pluie devient plus présente, je baisse la tête, mon chapeau me protège, je vois les dalles au sol qui recouvrent les chemins d’évacuation des eaux de pluie. Elles se succèdent… Et progressivement je rentre dans une marche méditative… J’y suis bien. Un passage piéton, je continue.
Un grand carrefour, un pont, un autre grand carrefour. Je sors de ma méditation, j’y étais bien, pff vérifie mon chemin, je reprends la route, les yeux rivés au sol, je médite. Les kilomètres defilent. C’est simple, c’est tout droit sous la pluie. Et puis a un moment il faut tourner.fin de la méditation. Je m’en arrache mais j’y serai bien resté.je ne sentais plus mes douleurs aux pieds ni aux cuisses…
Elles sont cependant bien présentes et n’ont pas disparu. Un bus de transport public s’arrête. 5 pèlerins en descendent. On se salue de loin, j’attaque la montée au temple.
Le porte du temple 18 est bien en amont. Je m’interroge, est ce vraiment la porte ? Me suis déjà fais avoir une fois… Mais oui, c’est bien elle, j’e fais le tour pour pouvoir la traverser. M’incline, la traverse. Et je reprends la route qui monte au temple en laissant de e côté le chemin de terre, il est trop glissant avec la pluie.
Arrivé en haut, je prends le temps et je vois arrivé mes 3 compères japonais dz l’hébergement après le temple 12 qui m’ont ramassé mon pull perdu en route et offert un verre saké ! Le plus âgé me montre comment bien se purifier. Et chacun se plonge dans son cérémonial. Ils passent au bureau des tampons avant moi et repartent.
Je reprends la route direction temple 19 de la pluie s’intensifie vraiment, je suis entièrement mouillé, plus rien n’est sec si ce n’est mon sac a dos. Il a bien de la chance !
La pluie tombe, encore et encore et il me faut parcourir les kilomètres jusqu’au prochain temple. Je me rappelle mon motto sur les jours de pluie. Le soleil brille en moi. Je suis ici et maintenant sous la pluie a vivre une expérience incroyable ! J’avance heureux et content.
Le temple 19, magnifique !!!!! Même sous la pluie battante !!! Je pratique le rituel et recroise les pèlerins de la veille qui m’avaient donné une orange au temple 13. On se reconnaît, on se salut. Nous nous étions déjà de saluer un peu plus en loin quand ils avaient pris abris dans une cabane de pélerin.
je regarde mon téléphone, 13:30. Fin de la pluie 15h. Il me reste une heure de marche pour rejoindre le minshoku Nishimura. J’y vais ou j’attends. D’abord un café chaud ! Le temps passe mais pas la pluie. Je me décide. 15mn plus tard mais chaussures fond un floc floc floc. Elles ont pris l’eau et pas qu’un peu. J’avance, floc floc floc auquel il faut coupler le bruit du bâton et du grelot !
S’en est risible !!!! Comment vais je faire en arrivant au minshuku ?!
Le parcours sur une carte : Temple 18 à 19
Les photos pêle-mêle du 5ème jour : temple 18 et 19
j5, ce que je retiens
Ce que je retiens de ce 5eme jour c’est surtout le voyage intérieur effectué qui m’a apporté un calme en moi et une joie. Alors oui ce n’était pas le bien être du corps qui a mal et qui ruisselle sous la pluie. Mais une joie intérieure, une reconnaissance de vivre cela. Au final, cette pluie aura été une bénédiction me permettant d’aller en moi même.